« À la fin de la première guerre mondiale, le gouvernement français a planifié la construction d’un double de Paris, une fausse ville destinée à leurrer d’éventuels pilotes allemands en route pour bombarder la capitale. » Xavier BOISSEL, «Paris est un leurre», Éd. Inculte, Paris 2012. ​ Création d’un faux Paris par un processus de découpage-collage ou la position des éléments se joue de manière aléatoire par l’intermédiaire d’une paire de dés. Cette abstraction génère des rencontres de typologies intéressantes, bouscule le contenu sémantique de la ville. Sur le plan d’ensemble de notre faux paris, une zone d’étude est choisie. ​ Il s’agit de faire illusion, de nous plonger dans un quartier fictif, sorte de couture en patchwork de différents quartiers Parisiens, ou des éléments hétéroclites rentrent en collision. Une voie ferrée débouche dans un palais Bourbon rendu hybride par la rencontre avec un ensemble de logements des années 70. ​ À une échelle plus précise, la superposition laisse place à un travail de sélection par soustraction. Les espaces qui en résultent obéissent à d’autres lois que la fonctionnalité ou l’esthétique. Un agglomérat aléatoire en dehors des codes de composition habituels.